La reproduction des araignées |
Le
mâle devenu sexuellement mature cesse de s'alimenter, c'est le signe
indiquant qu'il va chercher à se reproduire. Pour ce faire, il commence
par tisser une petite toile, la toile spermatique sur laquelle il dépose
une petite quantité de son sperme issue de son abdomen, puis il se sert
des petits gants de boxe situés aux extrémités de ses
pédipalpes,
les bulbes copulateurs, pour aspirer et stocker son sperme. Ainsi équipé,
il se met en quête d'une femelle de son espèce. Il peut réussir à en repérer
une grâce aux phéromones qu'elle laisse sur le fil d'Ariane qui se dévide
perpétuellement de ses filières. Ces phéromones sont des traces
odorantes qui permettent aux araignées et aux insectes de se trouver et
de se reconnaître entre membres d'une même espèce. les araignées perçoivent
ces effluves grâce à des
détecteurs situés aux bouts des pattes.
Ci contre : bulbes copulateurs de Tégénaire Pariétina |
Commence alors l'approche prudente de cette femelle souvent plus grande et vorace que son prétendant. Les rites nuptiaux varient beaucoup selon les espèces, les épeires offrent une proie en cadeau pour endormir la méfiance de la femelle, chez d'autres espèces il existe des danses spécifiques chez d'autres enfin le male émet un chant strident. Une fois la femelle séduite ou distraite, le mâle approche avec précaution et introduit ses bulbes copulateurs dans l'orifice génital de la femelle, l'épigyne. Cette vulve se trouvant sous l'abdomen de la femelle, la copulation devient un exercice périlleux pour le mâle qui affairé sous son amante à proximité immédiate de ses crochets venimeux, risque si le couple vient à être dérangé de se faire tuer par sa belle.
Après la copulation la femelle peut stocker le sperme dans une spermathèque retardant ainsi le moment de la ponte de ses oeufs. La forme des bulbes copulateurs varie beaucoup d'un spécimen à l'autre et constitue donc un système d'identification de l'espèce très fiable. En fait chez les araignées chaque individu a une forme bien spécifique d'organe copulateur rendant impossible la reproduction entre deux araignées n'appartenant pas strictement à la même espèce, à l'image d'une clef ne pouvant ouvrir qu'une serrure.
Le mâle ne survit jamais très longtemps, la plupart du temps il meurt dévoré par la femelle ou comme chez la tégénaire se laisse mourir dans la toile de sa compagne indifférente qui dévore ses restes.
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